Même si les écrans d’ordinateur deviennent des produits de plus en plus beaux, la qualité de l’image reste l’élément clé. Cependant, pour bien choisir son écran de PC, il faut tenir compte d’un certain nombre de variables, dont certaines sont cachées.
Le temps de réaction
Un aspect qui fait souvent débat est le temps de réponse de l’écran. La vitesse à laquelle les cristaux liquides qui composent la dalle changent d’état (« éteindre, allumer, éteindre ») se mesure en millisecondes. C’est le temps de réponse « noir à noir », pour simplifier.
Cependant, la majorité des producteurs utilisent un temps de réponse correspondant au cycle « gris à gris », jugé plus agréable car plus court et plus naturel. Utilisez des valeurs comparables si vous souhaitez comparer deux moniteurs côte à côte sur cette base.
La technique de l' »overdrive », qui consiste à augmenter la tension pour exciter davantage les cristaux liquides, améliore le temps de réponse des écrans de PC, même les plus « rapides », qui se situe aujourd’hui entre 0,5 et 2 ms. Si vous aimez regarder ou jouer à des jeux vidéo pleins d’action, vous avez besoin de ce produit. Ce n’est pas un composant essentiel pour d’autres usages (bureautique, retouche d’images, etc.).
Le taux de rafraîchissement (ou fréquence) de l’écran
Le nombre d’images affichées par le moniteur chaque seconde, mesuré en hertz (Hz), est appelé fréquence d’affichage. À l’époque où les moniteurs à tube cathodique étaient la norme, ce paramètre était très sensible et lorsque la fréquence descendait en dessous de 60-65 Hz, un scintillement peu attrayant apparaissait.
Sauf lorsque la luminosité est abaissée en dessous d’un certain niveau, les écrans LCD ne sont pas gênés par ce phénomène en raison de leur temps de réponse rapide. La fréquence minimale pour tous les écrans est de 60 Hz, et l’image est assez stable. Les fréquences plus élevées, qui peuvent actuellement dépasser 360 Hz, ne sont intéressantes que pour les jeux vidéo. Les écrans les plus connus qui augmentent significativement le confort visuel sont le 144 Hz et le 240 Hz.
La luminosité
La luminosité de la dalle, mesurée en candela par mètre carré (cd/m2) (la rigueur scientifique préférerait imposer la notion de luminance), quantifie l’intensité lumineuse maximale émise par la dalle. L’écran sera d’autant plus lumineux et facile à voir, surtout dans un environnement où la lumière naturelle est importante, que cette valeur est élevée. La luminance se situe entre 250 et 400 cd/m2. Il est toutefois difficile de départager deux écrans en se basant uniquement sur ce critère.
La différence
Le rapport de l’intensité lumineuse entre les extrêmes de la blancheur et de l’obscurité détermine le contraste de l’écran. Dans le cas présent, un rapport de 400:1 signifie que la luminosité est multipliée par 400 entre le point blanc et le point noir. Il s’agit donc d’une caractéristique liée à la luminosité.
En général, un rapport de contraste de 500:1 est suffisant pour un usage bureautique. Pour les écrans de PC dédiés au monde de l’image sous toutes ses formes (PAO, CAO, etc.), il peut atteindre 1000:1 et bien au-delà. Attention, ce rapport de contraste est considéré comme « typique ». Les fabricants annoncent régulièrement un contraste qu’ils qualifient de « dynamique », ce qui gonfle les chiffres. Ne vous y fiez pas !
L’angle de vision
L’angle de vision de l’écran d’ordinateur est indiqué par deux nombres successifs en degrés, l’un dans le sens horizontal et l’autre dans le sens vertical. L’image se dégrade (perte importante de contraste et d’intégrité colorimétrique) à ces angles maximums.
La technologie du panneau utilisé détermine l’angle de vision. Par exemple, les panneaux IPS et VA bénéficient d’angles de vision exceptionnellement larges, qui sont généralement de 178°/178°. C’est parfait pour les projets de groupe, car chaque personne assise devant l’écran verra la même chose que son voisin.
Les dalles TN, en revanche, ne dépassent jamais 170°/170°. Et la plupart de ces chiffres sont optimistes. Toutefois, à moins que votre écran ne soit surélevé, ces chiffres ne sont pas particulièrement significatifs pour de nombreuses utilisations courantes.
Reproduction des couleurs et espace colorimétrique
La reproduction des couleurs dépend de deux facteurs :
- La gamme de couleurs que l’écran peut afficher est connue sous le nom d’espace colorimétrique ou « gamut ». Elle est exprimée en pourcentage de l’espace Adobe RVB ou sRVB. Ce dernier permet d’afficher des couleurs supplémentaires, notamment des couleurs très saturées. Cependant, il n’est approprié que dans un cadre professionnel, par exemple pour un graphiste qui exige un respect total des couleurs tout au long de la chaîne de traitement de l’image.
- La plupart des écrans d’ordinateur affichent des couleurs codées sur 3×8 bits, ce qui correspond à plus de 16 millions de couleurs reproductibles (un canal pour chaque couleur principale : rouge, vert et bleu). Grâce à un codage sur 3×10 bits, les modèles les plus sophistiqués peuvent en afficher plus d’un milliard. Seuls les professionnels de l’image en profiteront une fois de plus, à condition d’avoir installé tout le matériel nécessaire pour travailler en 10 bits, notamment la carte graphique (gamme pro FirePro d’AMD ou Quadrp de NVIDIA).
Les moniteurs professionnels utilisés pour le traitement d’images ont généralement leurs couleurs calibrées en usine pour s’assurer que leur représentation de la réalité est exacte. Dans le cas contraire, il faut acheter une sonde colorimétrique.
Notre conseil
Un écran LCD est traité de manière à modifier la façon dont il reflète la lumière. Il est donc soit éblouissant, soit mat. Pour tout ce qui concerne le traitement de l’image, la seconde option est préférable car les reflets s’estompent avec le temps. Une dalle brillante est toutefois acceptable si l’éclairage ambiant est faible ou si votre écran est orienté à l’opposé des sources lumineuses.